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 Ossements de ruine. [ça parle dur; corbeille]

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AuteurMessage
Sharon
VeilleurPersonnage ayant une petite renommée dans l'univers
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Sharon


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MessageSujet: Ossements de ruine. [ça parle dur; corbeille]   Ossements de ruine. [ça parle dur; corbeille] Icon_minitimeMer 13 Mai - 19:17

Alors ? Alors commençons. Elle se réveille, tant mieux. Murmures chétifs. Clapotis réguliers de la pluie contre la fenêtre usée. Doux bruissements des draps, de ces toiles où se dessinent, se griffonnent, se tachent, peu à peu l'allégresse éphémère et ses conséquences pragmatiques. Soupirs incandescent, véhéments, font vaciller l'atmosphère terne. Ici, des pièces de bois transversales sont couvertes en ardoises et illustrent des lignes bleutées sur les frêles murs d'un logis terminé par un toit en colombage que les ans ont fait plier, dont les bardeaux pourris ont été tordus par l'action alternative de la pluie et du soleil. Là se présentent l'air et le jour blafard qui arrivent à cette espèce d'antre humide, ou par le haut de la porte, ou par l'espace qui se trouve entre la voute, le plancher mélancolique et le petit mur à hauteur d'appui dans lequel s'encastrent de solides volets, ôtés le matin, remis et maintenus le soir avec des bandes de fer boulonnées. Une habitation séculaire digne des ancêtres aux mains charnues et hardis d'esprits. Une fraicheur ardente grogne et marmonne religieusement contre leur peaux livides. Le froid mord, c'est un fait. Dehors de cet amoncellement louable aux aspects austères, se promenaient des forets sans âge, sans borne, où fleurissaient des molles nudités sans fin continuées dans ce ciel fougueux. Tous ces vieillards; les tilleuls, les érables, les saules tout ridés et les chênes vénérables, se dressaient face aux cieux impétueux, à cette fine averse affligeante. Une fine brise fit crisser la végétation enjouée sur leurs têtes feuillées et leurs barbes de lierre. L'étroitesse des chemins incongrus, de ses voies tortueuses, est remarquable par la sonorité du vent qui les durcissaient. Une perle de gelée à chaque brin d'herbe et nous sommes au troisième monde; perfide et malséant. Et le temps n'est qu'un dieu parmi tant d'autres. Un dieu sinistre, effrayant, impassible dont son doigt nous menace et nous crie : Souviens toi. Cruel ce fourbe. D'un mouvement vif, elle se dégagea de son emprise, pendant un moment. Un instant. Et puis ... Elle soupira, renonça déjà, piteusement résignée, et ferma ses paupières trop lourdes pour mieux percevoir l'ondée. Pour changer ... Trop facile, beaucoup trop. Souviens toi, souviens toi.

- « Alors ? » Pas de réponse. Il réessaya une nouvelle fois, plus concentré, plus objectif. « Alors ? Je ne t'aies fais pas fais mal j'espère ... Non ne me regarde pas avec ce regard à demi-étonné. Pas celui-là. Je sais que t'as mal là alors me prends pas pour un con » Pas de réponse. Un silence pesant, langoureux. Que dire à ça ? Qu'elle avait fuit la justice, qu'elle avait causé son accident et qu'elle s'était enfuie d'une ambulance pressée de la faire coffrer aux flics ? Que dire à ça ? Rien, justement. « Je sais pas ce que tu as eus », reprit-il finalement en se maintenant au-dessus d'elle, la fixant durement. « Mais tu vois, si j'appuie trop fort sur ton épaule là ... Tu risques de hurler très fort. Elle est déboitée n'est ce pas ? Et ton genou … Je suis presque certain qu'il a une jolie fracture. » Fit-il avec un sourire forcé. Décidément ... « Allez parles moi, s'il te plait. »
- « On est où ? Cette maison ... Elle est à toi ? » balbutia-t-elle vaincue.
- «  Oh ... » S'étonna-t-il. Il affichait un sourire comme celui de ces jeunes conquérants orgueilleux, un sourire fier et suffisant. «  Elle appartenait à mes grands parents, de fiers viticulteurs. Ce logis était sensé être l'habitation de nos nombreuses vacances d'été, près de la ville. Elle me sert personnellement depuis qu'ils sont décédés. » Souffla-t-il en se rappelant des souvenirs sinueux.
- « Oui j'ai vus ça, tu t'occupes bien ici. » plaisanta-t-elle. Enfin, d'apparence.
- « Eh ! T'aurais pu tomber sur un mauvais mec. T'as eu de la chance que ça soit moi qui... » S 'arrêta-t-il. Brusquement, maladroitement, timidement. Malheur, quel malheur ...
- « Vas y, dis le. » reprit-elle plus sérieusement avec dédain et mépris.
- « Non.» Abdiqua-t-il rapidement, négativement. Renoncement orné d'imprudence. Ambiance.
- « Clap clap », fit-elle avec ses mains. Le pire restait à venir. Finalement le silence était une bonne chose, une très bonne chose. « Quelle gloire, vraiment. T'es content de toi, là ? Elles te gênent pas trop tes ailes quand tu baises ? Ou alors ta belle auréole fait jouir plus rapidement les... »
- « Qu'est ce qu'on t'a fait ?! » coupa-t-il violemment. Et M*rde c'était vraiment un mec bien. « Je ne sais pas ce qui t'es arrivé ok, dans ton enfance ou il y a quelque jours, mais … » Il resserra son étreinte lentement, doucement. Oh non ... « Si tu veux tu peux rester là, je soignerai tes blessures. Et arrêtes de faire des grimaces pas très discrètes dès que je touche ton pied, je l'ai vu ton entorse ça y est. » sermonna-t-il. Il se coucha contre elle en gardant cette étreinte langoureuse, ses lèvres près de son oreille et chuchota voluptueusement : « S'il te plait. » Elle soupira longuement et fit une affirmation émaciée qui provoqua à nouveau le sourire vaniteux de son compagnon, ou celui de sa future proie. Alors ? La prochaine fois, ça sera un muet ou un conard. Plus le choix. Plus de réponse. Et l'ondée ne s'arrêta plus accompagnée de ses déités. Voile de la conscience d'après Platon. Chance aléatoire d'après elle. Qu'il est beau d'être un humain. Amen.

(histoire d'être active hein et rp solo, évidemment. Aha ♥)
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