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 L'acier et le sang [Libre].

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MessageSujet: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 21:58

L'acier et le sang [Libre]. Ecrite10
« Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, Raniment nos forces brisées. » Victor Hugo.

Dédié à Hayden.


Dernière édition par Gaïà. le Ven 24 Aoû - 15:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 23:45

1ère Partie.

« Cette souffrance partagée qui fût nôtre est l’essence même de notre relation. En d’autres temps, d’autres lieux, peut-être que cette époque aurait pu nous donner du bonheur. Hélas, c’est seulement maintenant – alors que tout est détruit – que nous pouvons enfin goûter à la quiétude d’une relation.
C’est ma faute. La tienne. Celle du destin.
Et je n’ai plus que mes larmes pour pleurer la vérité. »


***

Une escouade pour une missive. Un bête convoi diplomatique en somme. Et cela ennuyait profondément Gaïà. Non pas que répondre aux exigences d’Hellwood la poussait dans un profond dépit – bien que si en fait – c’était surtout devoir accomplir une mission aussi ennuyante qu’inutile qui menait son esprit en de sombre recoins de son existence. Les affiliés de la grande Elès’s tentaient des alliances par-ci et là depuis maintenant plus d’un an. Elle s’en souvenait d’une manière aussi exacte que précise : Son mentor sentait que quelque chose allait lui échapper prochainement. De peur, ou plutôt par prévention, il tissait sa toile, telle la vicieuse araignée que son âme était. Hellwood espérait peut-être défier les événements, quels qu’ils soient...

La jeune femme haussa les épaules. Du haut de ses vingt-deux ans, tout lui semblait indifférent. Sa vie n’avait plus vraiment d’importance : Son devoir, son essence même résidait en sa fonction de reine sur l’échiquier du maître des enfants du sang. Un pion. Ni plus, ni moins. Il n’y avait plus de place pour la réflexion, les sentiments. Ou le libre arbitre. Cela n’empêchait pourtant pas l’ennui profond qui l’animait. Elle devait obéir.

Malgré toute la verve, toute l’obstination du maître, Gaïà n’avait jamais cédé. Si, pendant un temps, elle avait semblé éprouver de la tendresse pour son bourreau, la dureté des maîtres d’armes et des punitions avaient fini par la rendre aussi tranchante qu’insensible. On la nommait alors dame pourpre. Ou la vierge. Immaculée de toute sexualité. De toute passion. De tout cœur. Rien d’autre qu’une statue ingrate. Intouchable.

Gaïà serra la selle de cuir entre ses doigts, en silence, son regard se perdant sur le parchemin attaché à sa ceinture. « Missive de M*rde. » Elle sifflait entre ses dents, de mauvaise humeur. La pluie qui commença à tomber sur le groupe renforça son agacement, largement perceptible par les hommes l’accompagnant. Une goutte, deux gouttes, trois gouttes. Trempée. Ses formes féminines marquant au fur et à mesure ses vêtements trempés. Humidité.

Un éclair traversa le ciel au loin. Un orage. La blonde soupira avec regret : Ils auraient au moins pu préparer leur rencontre pendant une période ensoleillée. Mais pas ça. Les armures grincent, les chevaux avancent en cadence. Un pont apparaît à la vue de tous, plus loin. Point de passage nécessaire. Et la chute.

Le cavalier à l’avant s’arrête soudainement, perplexe, entraînant l’agitation vers l’arrière et l’exclamation de surprise de ses compagnons.

« Dame Gaïà, je crois percev... »

Gargouillis de sang, un carreau d’arbalète ayant traversé la gorge du soldat d’Hellwood. Pas besoin de comprendre plus : Embuscade !

«  Attention, formez les rangs ! »

La jeune femme descendit du cheval, se calant à côté de lui discrètement pour être hors de portée, aussi bien des armes que de vue, de leurs ennemis si soudainement arrivés. C’est alors qu’elle comprit l’étendue du piège qui venait de se refermer sur eux. Des Vatis. L’assaut fût donné et l’avantage pris par les envoyés du sacré-cœur papal. Tout alla très vite. Les coups s’échangèrent avec une vitesse fulgurante. Gaïà resta collée contre sa monture, cherchant une solution. Dans l’immédiat, il lui fallait survivre. Vite. Son esprit ne fît qu’un tour. Sa magie était clairement inutile, il fallait alors se salir les mains. Prenant l’épée d’un compagnon mort sur le sol, elle s’arrangea pour couper sa chevelure, arrachant les mèches ci et là, perdant sa féminité si reconnue. On aurait plutôt dit un homme. Dans un même mouvement mêlant anxiété et frayeur, elle se débarrassa de l’entièreté des affaires qui aurait pu l’assimiler à son titre et son nom. Sa survie était plus prononcée en tant que soldat quelconque que princesse.

Tout n’était qu’une question de temps. Tant pis pour la mission. Pour les hommes. Pour Hellwood. Elle ne voulait pas tomber morte ici. Ceci fait, la jeune femme se lança dans les combats, armée de l’épée.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeVen 24 Aoû - 1:32

2ième Partie.
L'acier et le sang [Libre]. Gaiave10

«  J’ai été stupide. On s’est dit je t’aime plusieurs fois. Sans réfléchir plus à demain. L’apocalypse nous aurait pardonné. Puis on a dit que j’étais morte. Je l’ai crû aussi. Longtemps. Trop Longtemps. C’est peut-être ça qui nous a séparé jusqu’à maintenant. Mais je vais te retrouver et tirer ça au clair. »

***

La lame siffla à côté d'elle, manquant de s’enfoncer dans son épaule. Gaïà n'était pas agile, loin de là, mais les soldats d'Hellwood la soutenaient. Douce ironie quand on sait jusqu'à quel point elle était prête à les sacrifier. Les coups continuaient de pleuvoir et la force destructrice des humains génétiquement modifiés paraissait croissante. Ses compagnons tombaient les uns après les autres, dans la douleur, le craquement des os, les hurlements. Les vatis cherchaient le messager parmi les soldats, mais avec sa chevelure coupée aussi court et à la va-vite, impossible pour eux de reconnaître en la jeune femme celle que l'on appelait autrefois princesse.

Ils ne tiendraient plus longtemps. Gaïà tiqua, tournant la tête vivement vers le bord du pont. Une idée qui pourrait potentiellement lui sauver la vie. Très rapidement, la jeune femme se porta contre le mur servant de rempart avant la chute dans la rivière un peu plus bas. Il fallait que ce soit convainquant pour tous car ce serait son unique chance.

L'épée s'enfonça profondément dans sa hanche, la surprenant au plus haut point. La souffrance, aigüe, insupportable, traversant son corps, Gaïà recula et comme prévu, elle tomba. Plouf. Sa silhouette s'enfonça dans l'eau vive, d'autant plus animée que l'orage ajoutait à son volume. Mais elle n'avait pas de temps à perdre. Une seule chance. Sa magie vibra, déployant sa puissance et une image d'elle-même, morte, resta flottante à la surface alors que son véritable corps s'enfonçait dans les profondeurs de la rivière et du tumulte de son courant.

C'est la première fois qu'elle voyait la mort d'aussi près. Le froid de l'eau n'aidant pas, le souffle lui manquant, l'esprit de Gaïà se mit à dériver. A réfléchir pour la première fois depuis six ans. Des souvenirs lui revenaient, des sensations aussi. Accentuant la douleur déjà envahissante de sa blessure ouverte. Peut-être qu'elle allait se noyer, simplement, rejoindre les cadavres du fond de l'eau, avoir la mort de chienne qu'elle méritait et que sa mère avant-elle aurait aussi du goûter: Oubliée de tous.

Mais rien ne se passa comme prévu. Alors que son cœur sembla lui lâcher, son nez sortit de l'eau, puis le reste de son visage. Elle se mit à respirer comme une folle, avalant l'air et pleurant comme un nouveau-né. Par bonheur, car son corps épuisé ne pouvait lutter contre les flots, la jeune femme trouva un tronc d'arbre flottant auquel s’agripper. Plus d'ennemis en vue, ni de bruits. Juste l'orage et la rivière. Tout au plus, Gaïà avait dû tenir moins d'une minute sous l'eau, la force du courant aidant...

Cependant, sa conscience, douloureuse et embrumée, se perdit de nouveau. Il fallait qu'elle récupère.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeVen 24 Aoû - 14:41

3ième Partie.

«  Je regrette beaucoup de choses en ce bas monde. Vraiment. D’abord, mon innocence, dévorée par la folie d’Hellwood et les partisans de Elès’s. Puis ton amour et ta présence. Et enfin notre dernière rencontre. Si tes crocs avaient pu déchirer plus que ma chair, s’ils avaient pu ouvrir ma conscience à la réalité... Peut-être qu’aujourd’hui j’aurais le ventre gros d’un enfant qui serait le tiens, et non pas le vide qui coule dans mes veines comme du poison.
Il faut que je te retrouve. »


***

Les murmures sifflaient dans ses oreilles, telle une langue de serpent, mêlant promesses et menaces. Un frisson lui parcourut l’échine en une sensation peu agréable. Elle avait l’impression de sentir les rayons du soleil darder sa peau de remontrances alors que la pluie continuait à noyer son visage en des larmes qui n’étaient pas suffisantes. Des souffles frôlaient ses lèvres en de maigres baisers aussi secs que temporaires. Des chansons dérivées d’un passé trop lointain lui revenaient, la faisant tanguer en de souples danses imaginaires.

Peut-être était-ce sa mère, dont la voix fluette guidait son voyage, qui lui reprochait de posséder les mêmes faiblesses, les mêmes effets éphémères qui lui valurent autrefois sa déchéance. Or, ces travers semblaient plus proche de l’hérédité que d’un quelconque choix personnel. Des pleurs d’une autre existence lui vinrent, languissant d’un amour perdu auprès du sire Valentine. La jeune fille fronça les sourcils : Sa mère méritait son châtiment, elle avait de son propre chef couru à sa perte. Creusé sa tombe. Abandonné ses principes pour offrir son corps en autel aux pires ennemis que le monde connu à cette époque. Morgane avait été une traînée. Une salope. Maintenant, Gaïà l’était aussi. Les murmures le lui disaient.

Une autre étreinte la tira sur le côté. Une douce chaleur l’envahissant alors, chose exceptionnellement dont elle n’avait plus l’habitude. La jeune femme soupira en de faibles bulles, fébrile, alors que les courants se faisaient mains, caressant ses hanches avant de glisser sur son ventre. Puis descendre plus bas, toujours plus bas. Les sifflements du vent se veloutaient en une voix apaisante et familière, sensuelle, qui lui racontait des histoires d’une autre période, plus proche, plus personnelle. La respiration, difficile, glissa le long de son cou et comme un fouet s’imprima sur son épiderme. La morsure du cuir lui paru insurmontable et la présence sembla s’éloigner avant de revenir, plus forte, plus hargneuse, blessant son corps en de rapides coups de langues. Son esprit dérivait dans la folie, incertaine, profonde, jusqu’à ce qu’elle reconnaisse ce visage d’autrefois. Ses poumons se noyèrent dans un torrent de lave.

Gaïà ne pouvait hurler, ni son nom, ni ses excuses. Un troisième assaut fût donné, mêlant plaisir et souffrance. Alors qu’elle s’enfonçait de nouveau dans les ténèbres, la présence disparut et la réalité de la situation reprit sa place. Sur le tronc d’arbre, depuis déjà cinq heures, les hallucinations la prenaient à tour de rôle, comme autant de mâles en rût ayant besoin de viande fraîche pour vider leurs semences en de profonds troubles.

Elle dérivait toujours plus.

***

Cette fois-ci, un véritable rayon de soleil perça ses paupières, l’obligeant à reprendre conscience du monde. La jeune femme ouvrit très lentement ses yeux, repérant avec difficulté les alentours. Elle ne connaissait pas ce paysage. Elle avait mal, sa blessure saignant encore malgré l’eau l’ayant partiellement purifiée. La faim et la soif tordaient aussi son ventre et sa gorge. Inspirer, expirer.

Gaïà prit le temps de réfléchir, encore trop faible pour tenter d’échapper aux flots. Les illusions qui alimentaient son esprit auparavant lui semblaient maintenant d’une clairvoyance effrayante. Oui. Elle avait fauté. Plusieurs fois. Or, le destin venait de lui faire un cadeau inestimable aujourd’hui : Échapper à celui que Hellwood lui avait tracé. Pour tous, la princesse corrompue par Elès’s venait de perdre la vie dans une embuscade. Plus personne ne viendrait la chercher. La traquer. Une chance incroyable de pouvoir enfin vivre. Simplement.

Et de réfléchir. Combien de personnes avait-elle trahi, finalement ? Combien d’âmes, avait-elle condamné à l’errance ? Maintenant qu’elle était libre, tout pouvait lui être réalisable avec un peu de volonté et sans magie. Surtout ça, ne plus tendre la main vers l’énergie vibrante qui l’entourait. En se coupant volontairement de sa puissance, personne ne pourrait soupçonner sa survie. Personne. Pas même ses frères et sœurs.

Levant son regard vers le ciel, Gaïà cligna des yeux. Durant ses divagations, elle avait revu Hayden. Cela la poussait vers de nouvelles pensées. Sa place n’existait plus dans les métamondes. Ni ses entraves. La blonde se laissa envahir soudainement par d’innombrables sentiments. Elle se mit à rire, puis à pleurer, à espérer et à regretter. A souhaiter aussi. A entrevoir de l’espoir.

Hellwood ne l’avait jamais aimé. Elle avait pourtant failli succomber aux charmes de son ancien mentor. Quelque chose l’avait néanmoins retenu dans cette descente aux enfers. Les intentions secrètes du prédicateur d’Elès’s étaient purement intéressées : S’il pouvait l’engrosser et se donner un enfant plus puissant que tout qu’il pourrait manipuler pleinement... Pour la première fois depuis des années, la jeune femme se sentit fière. Avant de tourner ses réflexions vers Hayden. Elle cessa de sourire. Inspira longuement. Elle regrettait sa folie, sa corruption et leur dernière rencontre. Si seulement elle avait été capable de comprendre à ce moment-là...

A vrai dire, il était sa seule destination finale. Elle réfléchissait toujours à ce sujet quand brusquement le tronc percuta la berge et Gaïà se retrouva projetée sur la terre, toussant et sonnée.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeVen 24 Aoû - 15:36

4ième Partie.

« A la réflexion, je ne sais même pas comment te retrouver.
Alors je vais chercher, me remémorer nos souvenirs communs. Avec de la chance, tu seras au bout de ce chemin.
Tu pourras me battre ou m’abandonner. Mais tant que je te vois au moins une fois... Ma vie aura un sens. Qui sera le tien aussi. »


***


La terre ferme, enfin. Gaïà se hissa à l’aide ses bras, serrant les dents pour maintenir un équilibre précaire dans la souffrance qui la faisait chavirer comme un navire. Elle avança ainsi sur plusieurs mètres avant de complètement s’écrouler dans l’herbe, la douleur rayonnant dans son organisme depuis la blessure. Difficile à dire l’étendue des dégats. Mais si son corps vivait encore, c’est qu’au moins les organes étaient intacts... Rien qui pouvait l’empêcher de continuer.

La jeune femme expira néanmoins douloureusement, tendant ses bras vers le ciel. Il lui sembla qu’elle caressait les nuages comme on passe sa main sur le dos d’un chat bien trop heureux de nous revoir. Sûrement et avec délicatesse. Autant qu’elle pouvait en être capable dans son état nouvellement libéré.

Puis l’ancienne princesse porta son regard sur la plaie ouverte de sa hanche. Arrachant des lambeaux de ses vêtements, elle improvisa un bandage qui recouvrit la totalité de son bassin. Du reste, elle déchira la cape, les manches mais aussi tout ce qui pouvait l’empêcher de se déplacer. Déjà qu’elle ressemblait maintenant plus à un homme qu’à une femme, son ensemble déchiré lui donnait un air de revenante, de fantôme. Par la suite, elle rampa encore quelques mètres avant de se relever à l’aide d’un arbre. Prenant appui sur l’écorce, Gaïà observa les environs. Forêt. Impossible de dire laquelle.

Le plus important maintenant était de trouver sa priorité. Flagrante. Facile à savoir laquelle : Retrouver Hayden. En avoir le cœur net. Mais déjà d’horribles doutes s’insinuaient dans son esprit. Est-ce qu’il était encore en vie ? Ou tout du moins encore animé par une quelconque passion pour sa personne ? Accepterait-il de la voir ? De lui donner une énième chance ?

Et Jayden ? De son vivant, il ne permettrait jamais à son jumeau de succomber. Mais il refuserait tout autant qu’elle le revoie. Il s’occuperait personnellement de son cas. Impossible d’en douter. Or, Gaïà se devait de tenter. Après tout, aucune autre issue, juste ce besoin... Ce souvenir revenu d’entre les morts et le passé... Comment l’ignorer ? Comment remettre en doute cette douleur du cœur qui l’animait au fur et à mesure qu’elle se libérait de l’emprise d’Elès’s ? Il fallait qu’elle le revoie. Coûte que coûte. Probable aussi que Hayden ne la reconnaisse même pas... Au moins, le goût de son sang n’avait pas changé, il pourrait peut-être retrouver son identité de cette manière.

Baissant ses yeux vers le sol, la jeune femme perçu son reflet dans une flaque d’eau : Elle se trouva laide. Extrêmement repoussante. Joues creuses, regard embrumé par la douleur, la peau couverte de poussière et de terre, les cheveux coupés à la garçonne... Elle n’avait plus rien d’une princesse. Il ne la reconnaîtrait pas. Mais elle devait essayer.

Gaïà fît un pas, dans la douleur, puis un autre. Il lui faudrait certainement des jours, des semaines, peut-être même des mois voir des années pour le retrouver. Avec un peu de chance, la rencontre pouvait aussi bien se passer très prochainement. Elle croisa les doigts. Seule destination finale.

C’est avec beaucoup de difficulté qu’elle se mît en marche dans le but de le retrouver. Et d’affronter son jugement et sa libération.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeVen 24 Aoû - 15:37

( HRP: A partir d'ici, le sujet est libre pour ceux qui souhaitent s'y incruster et retrouver l'époque d'Hellwood, Gaïà, Ambre ... )
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeDim 26 Aoû - 15:40

( Topic toujours libre !)


«  Je te cherche. Il me semble que c’est toi, je hurle ton nom, je tombe à genoux, aussitôt que tes mains se posent sur mon visage, tu disparais. Ce ne sont que des images, des illusions.
Est-ce que je deviendrais folle ? Ne nous voilons pas la face, c’est toi que je cherche. Tant bien même que mon chemin de croix soit parsemé d’embûches et de difficultés. Que l’avenir est incertain.

J’ai osé t’abandonner. Tu ne l’aurais jamais fait, toi. Alors je me demande seulement si je pourrais toucher du bout des doigts l’herbe que tu as foulé.

Jayden ne me laissera pas t’approcher. Arriverais-tu à le repousser encore, lui, qui t’as sauvé de moi et pour qui je dois du coup le respect d’avoir su garder le cap alors que moi-même je perdais le nord ? 

Est-ce que toi, seulement tu ressens encore quelque chose pour moi ? Ne t’ai-je pas trop brisé ? Je mérite en tout cas ton châtiment quel qu’il soit. Ce ne sera pas Elès’s qui me guidera désormais. Mais moi et moi seule, libérée de toutes influences.

Gamine pourrie gâtée, adolescente adulée de tous, la machine de guerre du camp rouge... Tout ceci n’existe plus.

Je tiens entre mes bras ce qui manqua à ma mère plus d’une fois, ce qui me manqua jusqu’à aujourd’hui aussi : L’espoir et la raison.

J’espère te revoir Hayden. Te revoir vivant. Sentir ta haine et ton amour déferler contre moi, le goût de tes larmes, celui de mon sang.

J’aimerais être persuadée de mon sort, du tien, mais rien n’est certain. Je te trouverai.

Que les dieux me préservent des prédateurs et de la furie de tes alliés jusqu’à ton antre. »
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 22:25

Le sang....Il empestait....une aube rouge....au sein de la nuit la foret a hurlé !
Cela n'était pas du fait des Loups et encore moins de la nature..quelque chose clochait...des intrus au sein de dame nature...une odeur humaine mais différente qui empeste les produits chimiques...des VatiS.

Elias, mâle alpha des Lycans, courrait sur ses quatre pattes dans la foret pour rattraper la troupe de VatiS. Il avait ordonner à sa meute de restait loin de cette affaire, qu'il pouvait gérer seul cette troupe. En vérité il les protégeait des terribles capacités des VatiS, Elias les avait vu à l’œuvre contre Tepes lors de la grande Guerre et il savait que seul il pourrait prendre de vitesse pour ainsi les décimer dans un unique assaut éclair.

Mais Elias se posait surtout comme question "Pourquoi ?"
Aucun VatiS saint d'esprit oserait s'aventurer au sein des territoire lycan, le Pape savait que les Loups avaient développer de nombreuses défenses contre ses troupes.
Quelque chose les avait pousser à venir, et ce quelque chose Elias allait bientôt le découvrir. Son nez se remplit d'une odeur qu'il lui était pas inconnue, un lointain souvenir du passer....

Tout devint très clair pour Elias, ils étaient la pour elle, ils étaient pour l'unique personne des désirs de l'Alpha, ils étaient là pour Gaïa !
Le lycan changea de direction suivant l'odeur du sang de Gaïa, mais sa piste s'acheva très vite près d'une berge...l'eau lui avait fait perdre sa trace...mais pas totalement. Remontant le cours d'eau le lycan trouva avec rapidement des traces de pas.

Reprenant forme humain il lui fut peu de temps pour rattraper Gaïa, elle était blessée gravement, titubante et chancelante. Le lycan la rattrapa avant qu'elle ne tombe, lui avec un sourire triste sur son visage.

- Bonsoir, princesse. Cela fais fort longtemps.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeVen 31 Aoû - 1:34

Quelques pas. Guère plus. Gaïà serra les dents, avançant encore malgré la douleur qui s’étendait toujours autour de la blessure. Elle devait continuer, toujours plus, c’était bien plus qu’une simple question de besoin.

La jeune femme ne saurait dire combien de temps passa avant d’entendre un bruit. Non pas qu’elle l’avait perçu de loin, oh non, mais au moment qu’il l’attrapait elle cru bien que c’était lui, Hayden. Mais la pression qui s’appuya contre la sienne et surtout la voix, en indiqua tout autrement. Cela l’inquiéta d’autant plus que la personne semblait connaître son nom.

Gaïà releva finalement le visage vers cet ami de longue date, ayant du mal à réfléchir et à assimiler sa personne, comme encore embrumée par l’ivresse d’être libérée d’Elès’s, jusqu’à ce que sa mémoire lui revienne par petites doses. Son monde, celui d’autrefois.

« Ne dis rien de plus... Personne ne doit savoir. »

Elle se tût quelques instants, inspirant et expirant complètement. La frayeur la prenait au ventre.

« Es-tu suivi ? Quelqu’un as pu nous entendre ? »
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Elias SombreCroc
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeVen 31 Aoû - 1:54

Elias leva un sourcil perplexe et commença à porter Gaïa, puis d'une impulsion de ses jambes il partit avec la fragile poupée qu'était gaïa.

Ne t’inquiète pas, je suis un lycan et qui plus est sur son territoire. Ils n'ont pas pus me suivre.

Elias agrandis la distance parcourue, il regarda la blessure de Gaïa. Une grimace apparut sur son visage. La blessure semblait être profonde et un risque d'infection était à prévoir, et la jeune fille semblait bien trop faible pour être téléporté ou mené dans les montagnes, le faire était la mort assuré.

Prononçant un juron entre ses dents, Elias prit la direction d'un flanc de colline où se trouvait une ouverture assez grande. L'Alpha entra avec la blessée, à l’intérieur se trouvait quelques ossements mais l'habitant de l'habitacle semblait ne point être là.

Ne t'inquiète pas, je vais te soigner, nous sommes dans la caverne de Ursal un vieil ours, bien que grognon il nous laissera cohabiter.

Le lycan se retourna et commença a faire quelques signes de la mains, il lui fallait cacher sa présence ainsi que celle de Gaïa et pour ce faire il allait cachait l’afflux magique dans la caverne car il savait qu'il était tel un phare dans les ténèbres si on regardait dans l'astral.

Après cela il se tourna vers Gaïa, un sentiment de joie et de colère se rependit en lui. Quatre ans sans contact, quatre longues années sans le moindre signe quel qu'il soit, l'alpha avait faillit sombrer dans un profond chagrin mais son amour pour son peuple le sauva.

Laisse moi voir ta plaie.
Je peux peux être la soigner.


De nombreuses questions se bousculèrent dans la tête du lycan mais seul les quelques mots qu'il pu sortir était ceux là tandis qu 'il s'approchait de Gaïa pour examiner sa plaie.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeVen 31 Aoû - 11:11

Elle se laissa faire mollement, à l’évidence incapable d’indiquer son agacement ou bien son soulagement. On lisait aussi difficilement les véritables émotions sur son visage, en dehors de la souffrance qui l’imprégnait, seul indicateur fonctionnel. Au moins, l’ancienne princesse écoutait l’alpha d’une manière aussi attentive qu’inquiète.

Bien, si personne en dehors de lui avait compris la supercherie, tout était encore possible. Elle pouvait retrouver Hayden. Et échapper à Hellwood. Alors qu’elle réfléchissait toujours dans une sorte d’état second, son porteur se déplaçait rapidement. Gaïà ne remarqua la caverne qu’une fois assise dedans. Ses yeux parcoururent l’endroit.

«  Merci... »

Dire autre chose lui semblait peu délicat. En vérité, elle douta même de pouvoir y arriver. Est-ce que ce serait la même chose avec le rouquin ? Un frisson lui traversa le dos et elle se ravisa. Il fallait qu’elle forme les mots. Qu’elle parle. Personne ne viendrait la juger.

«  Vas-y. C’est un coup d’épée, aussi bizarre que cela puisse paraître venant d’un VatiS. »
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Ambre Gauthier
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeMar 11 Sep - 22:08

[Je peux me taper l’incruste ? ^^’]

Une jambe traversa la lumière. Féminine et féline. L’autre suivit et le reste du corps franchit le passage à son tour. Une femme. Elle marcha délicatement. Sa main vint jouer avec une mèche rebelle de sa chevelure violette. Ajustant son ruban noir, elle en profita pour remettre en place la fausse rose noire qui se glissait derrière son oreille. Sa peau blanche et frêle signait la fraicheur de son âge. Ses yeux clos cachaient un regard vairon. Sa robe bicolore – noire et blanche – laissait aérer ses jambes par l’avant. Mais la traine glissait un peu sur le sol, sans se salir néanmoins. Sur ses épaules se tenait un long et grand blouson de style impérial. Un emblème dessiné dessus notait son statut : une jeune reine.

Elle releva la tête et scruta les environs. Le portail était toujours actif. Rien ne passa. Et puis, une deuxième ombre traversa l’imposante lueur. C’était une créature, une panthère noire. Il bondit gracieusement et se stoppa net auprès de la souveraine. Aucun échange de regard. Mais ils semblaient se connaître depuis bien des lunes.


"Il viendra nous rejoindre plus tard. Tu peux clore le portail."

Et la souveraine s’exécuta en même pas deux secondes. D’un claquement de doigts, la lueur disparut dans un sifflement soudain. Maintenant les ténèbres les entouraient. Sa Majesté leva la main au ciel et captura un scintillement dans l’air. Elle l’enchanta pour que sa lueur se développe. Elle venait de donner naissance à une lampe bien particulière. La panthère agita la queue, saisit la dite lampe et la garda au-dessus de lui.

"Je pense que nous avons raté notre transfert mon cher Goliath."
"Ou sommes-nous exactement ?"
"Cela me parait une grotte."

La souveraine se mordit la lèvre et fléchit les sourcils. Elle se sentait subitement si… incapable.

"Je suis déconcertée. C’est bien la première fois depuis longtemps que je commets une erreur."
"Quelque chose doit perturber ta magie. Cherchons la sortie."

La panthère prit les devants et s’aventura dans les roches obscures. La souveraine le suivit. Sa robe et sa veste râpaient le sol sans emporter le moindre grain de poussière.
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Elias SombreCroc
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeMer 26 Sep - 22:50

[Owi tu peux :3]

VatiS ? Oui étrange, ma meute avait sentit leurs présences et nous avions décidé de voir se qui se passait....

Elias parlais tout en examinant la plaie de Gaïa, elle était peu profonde mais prenait une bonne partie du corps.

Puis j'ai ensuite sentie ton odeur et j'ai suivie ta trace.....attention sa risque de piquer !

Gaïa pu sentir que le garou étalait sur sa plait quelque chose de gélatineux sur plaie et qui avait pour effet de lancer une terrible douleur sur cette dernière mais après coup qui la soulageait aussi.
Le lycan en etala sur la peau blessée de Gaïa et ne semblait guère se soucier de savoir si elle aimait ou non cela.

C'est une pate faite par un ami shaman, elle va te permettre de cicatriser mais vu que c'est une arme Vatis j'ignore si cela sera utile.

Elias retira ensuite se qu'il lui servait de veste et la mise sur Gaïa.

Tu es fiévreuse et faible, de t'avoir déplacé rien que sur cette courte distance n'a pas du t'aider. Nous allons passez la nuit ici.


Et là Elias entendit un bruit, une simple onde sonore qui n'avait rien à faire là, des voix ! Le lycan prit immédiatement son imposante épée double et s'empressa d'aller vers Gaïa.
Il lui fit signe d'être aussi silencieuse que possible, quand à lui il était particulièrement nerveux. Comment était il possible qu'on les ai déjà retrouvé ?
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Gaïà.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitimeJeu 27 Sep - 19:44

    Le reste sembla lui échapper peu à peu, s'occupant toujours à détailler la caverne qui allait lui servir de refuge. Ci et là, des crevasses s'enfonçaient davantage vers les profondeurs de la terre. Elle parvenait à imaginer le cœur battant de lave qui animait Mëtia. Avec légèreté, Gaïà hocha la tête à l'attention d'Elias.

    «  C'était un piège. Une embuscade assurément. Mais je ne sais pas qui l'a orchestré contre Hellwood … » Les mots glissèrent dans son souffle, simplement. La problématique semblait véritable à défaut de pouvoir en rédiger le développement ou d'en débattre.

    Encore une fois, la jeune femme acquiesça vers son camarade d'infortune. La douleur, déjà présente, s'intensifia effectivement comme cela lui fût énoncé. Une grimace déchira son visage et l'effort pour se composer une autre expression, voir de maîtriser la souffrance, était particulièrement long et difficile. Puis l'effet curatif s'étendit, la soulageant quelque peu.

    «  Merci ... » Gaïà voulut froncer les sourcils, répondre que non ça allait mais déjà la fatigue, comme une sorte d'alcool insidieux, l'enveloppait. Elle entendit avec peine ce qui se déroulait plus loin, s'imposant simplement un état de semi-conscience, divaguant, voguant, voyageant ailleurs. Le long fleuve de ses pensées rejoignant des embouchures de réflexions et des îlots de souvenirs.
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MessageSujet: Re: L'acier et le sang [Libre].   L'acier et le sang [Libre]. Icon_minitime

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